Un « ogham » : qu’est-ce que c’est ?

L’une des questions que l’on me pose le plus souvent depuis la création de ma société est « Mais qu’est-ce que ça veut dire Ogham ? ». Je vais donc essayer ici d’y répondre, ainsi que de donner la raison de ce choix comme nom de société. Suivront ensuite quelques précisions sur le logo.

Définition

L’écriture oghamique ou oġam est la plus ancienne connue chez les Celtes qui tenaient le dieu Ogme pour son inventeur. C’est une écriture alphabétique composée de vingt lettres qui était en usage dans les îles britanniques avant l’arrivée des Romains. Cet alphabet aurait été créé entre le II ème et le V ème siècle après J.C. Il est composé de quatre groupes de cinq encoches chacun, à gauche, à droite, en travers et au milieu d’une ligne verticale. Plus tard, on y a ajouté un cinquième groupe de cinq diphtongues ou lettres supplémentaires pour représenter les sons étrangers. Il est le seul d’Europe à ne pas être dérivé directement de l’alphabet latin. La plupart des textes retranscrits en alphabet oghamique le sont en vieux gaélique ; sauf quelques inscriptions supposées être en langue picte. On a retrouvé, aussi, dans les annales d’Inisfalen, une inscription oghamique écrite en latin.

Écriture sacrée, on en a retrouvé les traces gravées sur des pierres levées ou des vestiges en bois mais aussi en os. Son usage semble avoir été réservé aux représentants de la classe sacerdotale, les druides qui privilégiaient par ailleurs la tradition orale. L’ogham a cependant pu être décodé grâce à des transcriptions latines mais aussi et surtout grâce aux bardes qui ont pu avoir accès à une partie de la première fonction sacerdotale.

Selon wikipedia le 31/03/06

Les oghams (ou ogams) sont donc, tout comme l’alphabet latin ou tout autre système d’écriture, des symboles graphiques servant à exprimer des idées, des concepts (seuls, ou par association). Dans une civilisation à la culture exclusivement orale, où la parole a une valeur de serment et sert aussi à la transmission du savoir, l’écriture avait nécessairement un caractère exceptionnel et sacré. Elle servait à pérenniser certains concepts, à transmettre une information lorsque la parole ne suffisait plus… ou à communiquer avec le divin.

 

Pourquoi ce nom ?

L’écriture c’est du dessin. Plus ! Les caractères alphabétiques sont la quintessence des arts graphiques. Ils sont visuels, signifiants et peuvent aussi être esthétiques. Visuels, car ils sont l’abstraction d’une image (alphabet cunéïforme) ou d’un concept (alphabet oghamique). Signifiants, car ils ont un sens et diffusent un message, une information… Et enfin, esthétiques, parce qu’ils ont souvent été travaillés ou décorés afin d’embellir le message qu’ils transmettent (hiéroglyphes, enluminures, typographies…).

Par ailleurs, amateur des cultures celtiques, et travaillant en Bretagne, je cherchais un nom dont la consonance reflète mes goûts en même temps que mon secteur géographique.

C’est donc tout naturellement qu’Ogham s’est imposé. De plus, les caractères oghamiques étant liés aux arbres, le hasard a fait que ce choix illustre aussi l’origine sylvestre de mon nom de famille (Chesné = chêne)…

 

Le logo

Je ne vais pas rentrer ici dans tout ce qui compose le logo (travail sur la graphie, le choix des couleurs, la destructuration progressive du souligné…) je vais juste m’attarder un peu sur les deux principales caractéristiques du visuel (la pierre bleue gravée).

La première de ces caractéristiques est bien sûr le symbole gravé. Ce symbole est, comme vous l’aurez sans doute deviné, un ogham. Il s’agit donc de qui correspond au son ng. Le végétal auquel il est associé est le roseau, l’arbre des scribes. De cette plante, on faisait les calames (pour la calligraphie) et du papier pour dessiner ou écrire. Cet ogham m’a donc tout naturellement paru parfait pour illustrer ce logo.

La seconde caractéristique notable est le traitement de la pierre. J’ai volontairement choisi un rendu proche de l’univers graphique de Mac OS X afin de rendre hommage à l’une des seules entreprises informatiques à prendre en compte l’ergonomie et le graphisme dans ses interfaces grand public. Dans ce domaine (comme dans d’autres), bien qu’éternel Petit Poucet, elle donne souvent l’exemple, même si certains choix sont parfois discutables.

 

Voilà, vous en savez un peu plus maintenant sur l’origine du nom et l’identité visuelle de ma société.